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CONCLUSION.

manteau le long du bord des cloisons transversales, ne contredisent en rien ce que nous avons dit de l’utilité de ces mêmes lobes comme supports de la coquille externe contre la pression des eaux à de grandes profondeurs. Ces deux bienfaits, qui résultent simultanément d’une seule et même disposition mécanique, ne font qu’ajouter à l’opinion que nous nous sommes faite de son excellence, et accroître notre admiration pour la haute Sagesse à laquelle et le doit son origine.


Conclusion.


En étudiant, comme nous venons de le faire, les preuves d’un plan et d’un dessein primitifs qui nous sont offertes par les débris testacés de la famille des ammonites, nous sommes arrivés à rencontrer dans chaque espèce des témoignages nombreux de l’existence de mécanismes délicats et spéciaux qui avaient pour but de faire de la coquille tout à la fois un flot-

    ammonites, et dont la planche 38 nous présenté un remarquable exemple.

    L’origine de ces dentelures est constamment aiguë et a sa pointe dirigée en dedans vers la chambre aérienne précédente (pl. 38, d. l) : mais elles sont lisses et arrondies antérieurement, vers le corps de l’animal (pl. 38, s. s), de manière à offrir des sortes de crampons où s’attachait fortement la base du manteau, et où cet organe s’enracinait en quelque sorte sur le pourtour du plancher de la chambré extérieure.

    On ne rencontre de semblables, dentelures dans aucune espèce de nautile. M. Owen a vu, dans le nautilus pompilius, que la base du manteau adhère à la coquille extérieure, tout près de sa suture avec la cloison transversale, à l’aide d’une forte ceinture cornée ; et il est probable qu’une disposition toute pareille existait dans tous les nautiles fossiles. Les côtés du manteau, dans le nautilus pompilius, sont aussi fixés sur les flancs de la grande chambre externe, à l’aide de deux muscles puissans et larges, dont les empreintes se voient dans la plupart des échantillons de cette coquille.