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ART. XVI. VOLCANS ET TREMBLEMENTS DE TERRE.

la plupart de ces montagnes, les feux qui s’y voient aujourd’hui ne sont point de nouveaux volcans qui s’y forment, puisque ces feux ne jettent aucune substance de volcans. »

Les eaux thermales, ainsi que les fontaines de pétrole, et des autres bitumes et huiles terrestres, doivent être regardées comme une autre nuance entre les volcans éteints et les volcans en action : lorsque les feux souterrains se trouvent voisins d’une mine de charbon, ils la mettent en distillation, et c’est là l’origine de la plupart des sources de bitume ; ils causent de même la chaleur des eaux thermales qui coulent dans leur voisinage. Mais ces feux souterrains brûlent tranquillement aujourd’hui ; on ne reconnoît leurs anciennes explosions que par les matières qu’ils ont autrefois rejetées : ils ont cessé d’agir lorsque les mers s’en sont éloignées ; et je ne crois pas, comme je l’ai dit, qu’on ait jamais à craindre le retour de ces funestes explosions, puisqu’il y a toute raison de penser que la mer se retirera de plus en plus. (Add. Buff.)

Des laves et basaltes.

* À tout ce que nous venons d’exposer au sujet des volcans, nous ajouterons quelques considérations sur le mouvement des laves, sur le temps nécessaire à leur refroidissement, et sur celui qu’exige leur conversion en terre végétale.

La lave qui s’écoule ou jaillit du pied des éminences formées par les matières que le volcan vient de rejeter, est un verre impur en liquéfaction, et dont