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PREMIÈRE RENAISSANCE.

sont les stalles de S. Giovanni [a], dont Zucchi et Testa peuvent être considérés comme les auteurs (1512). Pour l’ordonnance des conques demi-rondes du haut, pour la facture des arabesques en relief, pour les accoudoirs en forme de dragons, ce travail excellent ressemble aux stalles de Gênes. Les marqueteries des dossiers, qui représentent des vues de monuments de la plus pure Renaissance, sont d’un goût remarquable et d’un prix unique (Conf. p. 86.) — Au Baptistère [b] : des stalles du même style et probablement de la même main que celles de San Giovanni. De bons cadres de ce style : auteur des tableaux de la première et de la seconde chapelle à droite, à S. Giovanni [c]. — Un exemple de la façon dont le cadre était compris par l’école de Corrège, c’est le premier tableau à droite, à S. Sepolcro [d] (une Sainte Famille de Girolamo Mazzola). Il se trouve dans cette même église un des plafonds les plus imposants du style baroque avec chevilles pendantes et consoles.

Parmi les portes, celle du milieu de la cathédrale [e] est d’une beauté particulière. À remarquer aussi les deux portes latérales, et les portes un peu plus fortes du Baptistère [f] (restaurées dans leur ancienne forme).

À Modène, le chœur de la cathédrale [g] contient des stalles pareilles à celles de la cathédrale de Parme, et de la même main (Lendenari, 1465).

Les stalles de la cathédrale [h] de Ferrare (1498-1525) ne présentent, auprès des meilleurs travaux de l’école bolonaise, qu’une décoration superficielle : les marqueteries, en outre, sont très abîmées. — Des stalles pareilles à S. Andrea [i]. — Au Palais Schifanoia [j], un plafond intéressant avec une riche frise de stuc, d’après les dessins de l’architecte Pietro Benvenuti (1467). (Comp. p. 123 E.) Dans une petite salle voisine, un plafond, plus simple, du même temps, où l’ancienne peinture s’est conservée.

À S. Mercuriale [k] à Forli, les stalles d’Alessandro de’ Bigni, de Bergame, datées de 1535 ; aux dossiers, des arabesques dont l’heureux dessin ne saurait guère être surpassé.


Milan possède une ravissante imitation de marqueterie en peinture sur bois : les armoires de la sacristie de S. Maria delle Grazie [l], attribuées sans fondement à Luini. Les paysages sur les panneaux et les écussons sont de diverses couleurs.

Une des meilleures marqueteries de toute l’Italie, ce sont les belles stalles du chœur de la Chartreuse [m] de Pavie, avec demi-figures de saints exécutées par Bart. de’ Polli, de Modène, en 1486, d’après les dessins de Borgognone.

Dans le chœur de la cathédrale [n] de Crémone, il y a des stalles en marqueterie exécutées par un artiste du pays, Gio. Maria Platina (1489), auquel on doit aussi les armoires de la sacristie de S. Abondio [o].