Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du sang en hiver ; beaucoup d’auteurs reconnaissent cette influence et admettent cette opinion.

Il est bien permis de supposer que l’agent morbifique est soumis aux mêmes variations que les corps du règne inorganique, et nous savons que ces derniers subissent une métamorphose complète dans leurs propriétés sous l’action de la lumière et de la chaleur.

Les orages et les brouillards sont aussi des causes occasionnelles. Pendant les premiers, l’atmosphère éprouve des grandes commotions ; les animaux, les hommes respirent avec peine, les fonctions d’hématose sont retardées, l’équilibre est rompu, l’organisme est par conséquent dans un état maladif, mais de courte durée ; il disparaît aussitôt après. Or, admettons qu’à ce moment-là l’agent infectieux producteur du charbon réside depuis quelques jours dans son intérieur : les deux causes agissant de concert, il devra nécessairement se montrer ; nous trouvons la preuve de cette influence toute spéciale, dans la production de la maladie dans les endroits où elle ne se montre que rarement, à de rares intervalles, et après ces perturbations atmosphériques.

Les brouillards agissent par l’humidité qu’absorbent les animaux par les muqueuses respiratoires et digestives : il y a hydrohémie, par conséquent débilitation.

Les travaux excessifs joints à une alimentation peu substantielle ou donnée avec parcimonie, ne peuvent être une cause essentielle de la maladie, comme l’ont avancé beaucoup d’auteurs.

Leur action est toute simple, ils ruinent l’organisme et le mettent seulement dans des conditions favorables à se laisser attaquer par l’agent morbifique producteur. Une objection puissante qu’on pourrait faire à ces messieurs, serait de leur demander comment il peut se faire que les animaux en