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Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 2, éd. Boiteau, 1857.djvu/152

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Par une police si sage.
Deffita s’y prend comme il faut.
Bourgeois, voilà ce que vous vaut
Un magistrat de cette sorte,
Et qui n’y va pas de main morte.
Mais revenons à nos moutons ;
Faisons le triage et comptons
Combien sont nos brebis galeuses ;
Les listes sont assez nombreuses
Pour les envoyer en troupeau
Paître dans le monde nouveau.
Muse, laisse aller cette troupe ;
Il est temps de manger la soupe.
Il est une heure et plus d’un quart,
C’est trop rimer pour leur départ ;
Depuis le matin je travaille
Pour un adieu de rien qui vaille[1]

  1. Nous n’avons pas trouvé d’exemplaire imprimé à part de cette pièce ; mais nous avons vu une pièce du même genre, imprimée à Paris le 17 juillet 1657, pour Alex. Lesselin, qui avoit obtenu la permission « d’imprimer, vendre et debiter par tous les lieux de ce royaume, des epistres en vers composées par tel autheur capable qu’il voudra choisir, sur toutes sortes de sujets nouveaux et matières divertissantes, tant en feuilles volantes que recueils, sous le titre de : Muse de la cour. » Celle-ci, imprimée in-4, sur une, puis sur deux colonnes, a pour titre : L’adieu des filles de joye de la ville de Paris. Elle occupe six pages pleines, dont la dernière est signée C. L. P. La page 7 est occupée par un sonnet intitulé : « Consolation aux dônes et donzelles sur leur depart pour l’Amerique », et signé M. T. — La page 8 porte cet avis au lecteur : « Je pretens vous faire part au premier jour (si vous voyez de bon œil ce petit effort de ma muse) de tout ce qui s’est fait et passé à la prise et magnifique conduite de ces belles et joyeuses dames, leur embarquement, les receptions