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tivité s’en était émoussée et il n’était plus de ressource humaine contre son incurable misère.

Il n’est pas aisé de fixer l’époque du début de sa maladie, encore moins sa nature exacte.

La première trace que nous ayons trouvée, dans sa correspondance, de symptômes douloureux, remonte à 1823.

Il est alors âgé de vingt-quatre ans, étant né le 13 décembre 1799[sic]. Il se plaint de névralgies intolérables causées par l’excès de travail, et, sans doute sur les conseils de son médecin, va prendre des bains de mer à Cuxhaven. Il en revient tout à fait rétabli en apparence.

Les maux de tête le reprennent quatre mois plus tard et son lamento revient, comme un leit-motiv, dans les lettres qu’il adresse à sa sœur bien-aimée.

Une amélioration se produit dans les années qui suivent. Les bains continuent à le soulager, il en prend à Lucques, en Italie, à Helgoland, dans la mer du Nord ; en 1837, il est à Boulogne-sur-Mer où le rencontre Barbier, l’auteur des Iambes.

Jusque-là, point de symptômes nettement accusés. La paralysie n’a pas commencé son œuvre destructrice. Sa « santé païenne », sa « divinité physique », dont il se montrait vain, n’étaient pas encore atteintes.

Un de ses biographes a donné pour cause à l’af-