Page:Cahiers de la Quinzaine - 8e série, numéros 1 à 3, 1906.djvu/258

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que) il faut pourtant souhaiter, (choisir) au plus haut point que les hommes fissent, parce que [de] l’utilité pour la vie en redonderait. Mais lui-même a poursuivi assez les choses métaphysiques dans [ses] Méditations contre les Sceptiques, etc., et a établi (administré, bâti) leur certitude, ainsi que tous ne doivent pas le tenter et entreprendre (attaquer), ou en méditant ils ont besoin de se fatiguer longtemps dans ces choses ; mais il suffit d’avoir connu le premier livre des Principes, dans lequel sont contenues ces [choses] qui tirées des Métaphysiques pour les Physiques etc. sont nécessaires à savoir.

Telles sont les limites et les conditions imposées par un Descartes à l’administration de la métaphysique dans nos administrations générales. Au moins pour le temps, l’importance, la relation. Pour l’usage, l’utilisation. Mais le souci métaphysique ressort toujours, déborde des limites, brise les conditions. Il est difficile de faire une fois pour toutes, semel, sa part à l’inquiétude métaphysique. Descartes lui-même, nous ne savons pas si Descartes n’a donné que fort peu d’heures par an aux pensées qui occupent l’entendement seul, et je sais que les pensées qui occupent l’entendement seul cartésien ne recouvrent pas, tant s’en faut, qu’elles sont fort loin de recouvrir tout ce que nous nommons communément la métaphysique ; mais enfin de tout Descartes ce qui a le plus frappé sans doute même les gens de son temps, ce qui en tout cas est le plus demeuré dans la mémoire des hommes, ce qui domine aujourd’hui, c’est, à beaucoup près, ce que nous nommons ici la métaphysique, et c’est vraiment ce qui en reste. Ainsi Renan. Son histoire