Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/122

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(temporelle). Pour cela, il faudrait pour cela supposer un cas qui me paraît bien extraordinaire, une puissance temporelle qui attendrait pour se révéler, une désignation, une attribution, une élection temporelle qui n’éclaterait pas ; qui se dissimulerait un temps, une explosion temporelle qui ferait long feu, qui attendrait, sous quelle cendre, pour éclater, la mort du titulaire même. Une sorte de secret de puissance temporelle qui attendrait pour plus tard, qui se garderait. C’est bien improbable. Autant une telle démarche est naturelle et fréquente pour une puissance spirituelle, autant nous en connaissons d’exemples, pour une désignation, pour une vocation spirituelle, autant elle paraît peu indiquée pour une destination, pour une fortune temporelle. On ne voit pas une fortune temporelle attendant, quoi, pour se manifester. C’est le propre au contraire de la fortune temporelle d’être immédiate pour le bénéficiaire. Je crois que nous nous égarons ici, que nous nous sommes laissé entraîner par un excès de scrupule, par un excès de conscience, à considérer des cas, un cas (purement) logique, par conséquent, c’est-à-dire, un cas irréel, irréalisable ; impossible. Et d’une fausse analogie. Un cas logiquement symétrique du temporel au spirituel. D’une fausse symétrie. C’est le fait du spirituel d’attendre ; pour exploser, ou simplement rendre. C’est sa démarche (presque) habituelle ; au moins très fréquente ; on pourrait dire la plus fréquente. C’est presque, c’est souvent son propre, d’attendre jusqu’après la mort du titulaire. Et souvent même (beaucoup) plus loin. Le temporel au contraire se touche tout de suite. On ne voit pas qu’il attende, ni même comment il attendrait.) (Ni ce qu’il attendrait.) Des hommes, un peuple, une