Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/145

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la limitation parfaite, la périphérie et le périmètre, le tour, le détour et le pourtour ; le contour ; et au titre de la matière pierre de taille particulièrement chargée de rappeler aux couleurs matérielles qu’il y a aussi une matière éminente, une lumière pure, le blanc du marbre de la statuaire ; particulièrement chargée de rappeler à notre dame l’architecture, dans un langage courtois mais ferme, dans un langage par définition mesuré, qu’il y a notre dame la sculpture, qu’il y a la sculpture statuaire ; ou plutôt qui de ces châteaux mêmes et de ces palais, de ces bâtiments vraiment organiques, de cs monuments véritablement corporels, corps eux-mêmes, fait autant de statues, d’admirables, de vivantes, de parfaites statues, qui de toutes ces architectures elles-mêmes fait autant de sculptures et autant de statuaires ; qui dans ces châteaux enfin, et dans ces palais, et toujours comme matière, au titre de la matière, fait la seule matière de tant d’admirables détails, fouillés, poussés, non chargés, d’une justesse courtoise, qu’il ne faut point nommer ornements, mais qu’il ne faut point nommer du tout, car ils sont les artères mêmes du corps, pour la forme, les veines qui courent, montent, rampent à fleur de peau, les filets des nerfs, le liséré, le trait même et le soulignement, à qui donc il ne faut donner aucun nom général ni générique d’ornement, et dont vous me direz les noms de détail, les noms particuliers, les noms techniques, les noms propres, Fritel, pendant cent sept heures, et les sources, et les causes, et les origines, toutes moulures et nervures, feuilles et fleurs de pierre, floraisons, fleurons, frondaisons, racines et tiges de pierre de taille dont inlassablement vous me feriez le dessin le plus scrupuleux.