Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/26

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parlementaires, (et au moins autant ceux qui se disent et peut-être qui se croient antiparlementaires, qui se vantent d’être antiparlementaires), que ne les font les partis politiques eux-mêmes antagonistes. Il y a entre l’ouvrier et le patron, entre les ouvriers et les patrons, une solidarité, il faudrait dire peut-être un synagonisme, ou pour parler peut-être un peu plus exactement, des solidarités particulières, des synagonismes particuliers incontestables, indéniables. Il y a entre les patrons et les ouvriers, entre le patronat et le prolétariat, (faudrait-il dire l’opérariat ?) une antinomie, un antagonisme, des antagonismes particuliers incontestables, indéniables. Tout cela est beaucoup moins simple dans la disposition de la réalité, j’entends de la réalité actuelle, la seule enfin que nous connaissions, que dans les programmes des partis, que dans les articles de journaux, qui ne sont plus guère aujourd’hui que des morceaux de programmes de partis, que dans les articles de revues, même grosses, et non pas seulement hebdomadaires mais mensuelles, dont beaucoup ne sont malheureusement plus guère aujourd’hui que des articles de journaux, que dans les livres, hélas, dont, à part trois ou quatre, il vaut mieux ne point parler. Mais outre l’un et l’autre, outre ces antagonisme et solidarité, il y a une certaine parenté profonde, il y a entre l’ouvrier et le patron une certaine parenté profonde, une certaine consonance profonde, que je nommerais industrielle, au sens que nous avons attribué à ce mot, une certaine parenté profonde industrielle, une certaine consonance profonde industrielle, qui est un sentiment, une situation, un phénomène d’une importance capitale, dont nous avons je crois dit quelques mots dans un