Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 2.djvu/163

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Quel fut mon étonnement, lorsqu’ayant été mis en liberté, après l’amnistie qui suivit l’acceptation de la constitution, il se présenta chez la reine et fut reçu avec les témoignages de la plus grande bonté ! Elle disait qu’il avait fait ce qu’il avait pu, et que le zèle le plus sincère devait faire excuser le reste[1].


  1. On a vu à la page 25 de ce volume que madame Campan avait raconté deux fois l’affaire du collier, et que les deux récits, quoique essentiellement pareils, différaient par la nature et l’intérêt des circonstances. Ses manuscrits contenaient également deux relations du voyage de Varennes. La relation que je place dans les éclaircissemens [***], contient, sur les préparatifs du départ, sur l’espionnage dont la reine était l’objet, sur le prix et la richesse de ses écrins, sur le caractère de noblesse et de fierté qu’elle fit paraître au moment de l’arrestation, sur le voyage et le retour, des particularités qu’il importe de conserver à l’Histoire ; elles servent à former son jugement. J’ajouterai que ces détails sur les lieux, les personnes, les plus légères circonstances, sont un des plus grands charmes attachés à la lecture des Mémoires, et qu’ils se trouvent répandus avec moins de correction, peut-être, mais en plus grande abondance, dans la seconde version que pourra consulter le lecteur.
    (Note de l’édit.)