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CHAPITRE XIX.

Acceptation de la constitution. — Avis de Barnave et de ses amis partagé par la cour de Vienne. — Politique secrète de la cour. — L’Assemblée législative délibère sur le cérémonial à suivre pour recevoir le roi. — Motion insultante. — Louis XVI est reçu avec transport par l’Assemblée. — Il laisse éclater dans son intérieur une douleur profonde. — Anecdote. — Fêtes et réjouissances publiques ; voix sinistre qui se mêle aux acclamations. — Entretien de M. de Montmorin avec madame Campan sur les imprudences continuelles des gens de la cour. — La famille royale va aux Français. — Spectacle changé ; par quel motif. — On se bat au parterre des Italiens. — Double correspondance de la cour avec l’étranger. — Maison civile. — Barnave insiste pour sa formation ; la reine s’y oppose. — Ses malheurs n’altèrent point la douceur de son caractère. — Anecdote sur l’abbé Grégoire. — Plan adopté par la reine pour sa correspondance secrète. — Conduite de madame Campan en butte aux attaques des deux partis. — Détails sur la conduite de M. Genet, son frère, chargé des affaires de France en Russie. — Lettre remarquable qu’elle reçoit de lui. — Témoignage écrit rendu par la reine au zèle et à la fidélité de madame Campan. — Le roi vient la voir et lui confirme ces témoignages de confiance et de satisfaction. — Projet d’entrevue entre Louis XVI et Barnave ; ce qui fait manquer l’entretien. — Tentatives d’empoisonnement contre Louis XVI. — Précautions prises. — La reine consulte Pitt sur la révolution. — Sa réponse ; la reine n’y voit rien que de sinistre. — Les émigrés s’opposent à toute alliance avec les constitutionnels. — Lettre de Barnave à la reine. — Elle est sans résultat.

Arrivée à Paris, le 25 août, j’y avais trouvé des dispositions beaucoup plus calmes que je n’osais l’es-