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ministre secrétaire-d’État ayant le département de la maison du roi.

Le premier bureau était celui du secrétariat des commandemens ; là s’expédiaient les brevets ou titres de nomination de tous les officiers et dames du service, et les primitifs états, connus sous le nom de menus, pour la direction des dépenses.

Le menu général avait pour objets les fournitures de pain, vin, viande, bois, cire, etc., et les divers menus, compris à ce menu général, établissaient une dépense fictive. Par exemple, on établissait le pain qui devait se fournir à la table, le vin, les différens mets, et jusqu’au bois, charbon, et généralement toutes les consommations qui se faisaient pour la confection du service.

On pouvait et on variait le service pour la nature des mets, mais sans que cela ne pût rien changer à la dépense, à moins que ce ne fût en revenant-bon.

Par ce moyen, les dépenses étaient connues et fixées avant leur consommation, sans qu’on pût les excéder. Cependant les besoins du service exigeaient quelquefois les fournitures auxquelles les menus n’avaient pas pourvu, comme des objets de nouveautés ou choses rares et chères. Alors il se tenait un compte particulier de la dépense que ceci occasionait, et les revenans-bons en payaient les frais.

Il était pareillement pourvu, par des états fictifs, aux dépenses de la chambre et de l’écurie, soit