Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 2.djvu/343

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et lui donnait la facilité, pour se faire valoir, d’inventer, à quelque prix que ce fût, des récits mensongers pour rehausser sa considération.

Des officiers ordinaires, et par conséquent connus, dans un nombre suffisant, auraient rendu le service plus agréable et plus lucratif à ceux qui en auraient été chargés.

On ne croit pas sans inconvénient les places à titre d’office, pour lesquelles les titulaires fournissaient une finance ; il est incontestable que ce moyen mettait souvent dans un poste un homme qu’on n’aurait pas pris s’il n’eût pas fallu fournir une finance.

Quoique servant par commission, il serait convenable que tout ce qui appartiendra au maître fût tenu d’être sermenté, et de ne pas faire de ce serment un vain cérémonial. Les honneurs doivent le prêter entre les mains du maître, et les inférieurs entre celles de leurs chefs respectifs.

L’écurie est un objet de la première importance, tant à cause de la représentation qu’en raison de ses dépenses.

L’écurie, chez la reine, était présidée par le premier écuyer, lequel avait pour second un écuyer cavalcadour. Les pages étaient au nombre de douze et en faisaient partie. Ces douze jeunes gens ne jouissaient d’aucun traitement, mais il était pourvu à leurs nourriture, entretien, et à leur éducation qui était militaire. Sous les ordres du premier écuyer servaient les piqueurs, cochers, etc., habil-