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du royaume des cieux, de la gauche le livre de la doctrine. Dessous la statue le chiffre 1.

Saint Pierre est le premier des Apôtres (Matth., X, 2). Il porte les deux clefs symboliques qui se trouvent figurées dans les Prophètes : Et dabo clavem domus David super humerum ejus (Isaïe, XXII, 2), et qui lui ont été données par J.-G. : Et tibi dabo clavesregni cœlorum (Matth., XVI, 19). La première de ces clefs est d’or et signifie le pouvoir exercé au for de la conscience pour la rémission des péchés ; la seconde est d’argent et signifie le pouvoir de gouverner la société des fidèles, le pouvoir de paître les brebis et les agneaux (Bull. mon., XIV, p. 216). Saint Pierre porte une tonsure qui réduit sa chevelure à une espèce de cercle, c’est une marque d’humilité : Petrus apostolus ad humilitatem docendam caput detuper tondi imtituit (Greg. Tur., De glor. mart., c. 3).

II. Saint Paul ; son attribut est une épée.

Sa statue manque ; elle est perdue.

III. Saint André s’appuyant des deux mains sur la croix instrument de son martyre, laquelle consiste en deux traverses d’égale grandeur qui se croisent diagonalement par le milieu en forme d’X.

Sur le socle est gravé en italien son nom : S. ANDREA. IV. Saint Jacques, fils de Zébédée, dit le Majeur. Son attribut’ est un bourdon de pèlerin avec une panetière ornée de coquilles que soutient une bandoulière en baudrier.

Sa statue manque.

V. Saint Jean tenant de la droite un calice duquel s’échappe un dragon, de la gauche le livre de son Evangile. Sur le socle est gravé S. GIOVANNI.

Il n’est personne qui n’ait eu occasion de remarquer un des caractères iconographiques les plus ordinaires de saint Jean : la coupe empoisonnée surmontée d’un serpent. Ce n’est qu’une expression abrégée du récit de la légende dorée. Un prêtre d’idoles ayant dit à cet Apôtre qu’il croirait à son Dieu s’il acceptait le défi de boire un poison violent dont on venait de faire l’épreuve sur des condamnés qui avaient immédiatement succombé & la funeste puissance de ce breuvage, saint Jean accepta ; mais Dieu permit que la mort sortit de la liqueur sons la forme d’un reptile