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que ce sel ne s’augmentera pas, qu’il en soit ainsi du mal de cet homme (ou de cette femme). » (Alex. Trall., De re méd., lib. XI, cap. ult.)

Agate rubanée. — Trouvée en 1835, près de Bressuire (Deux-Sèvres). Donnée au Musée par M. André, conseiller à la Cour d’appel de Rennes. — H. 0m014. L. 0m019.

86. — Deux lignes de caractères magiques parmi lesquels on reconnaît trois S barrés.

On voit les trois S barrés dans Montfaucon, Ant. expi., Il, pl. 151, 152, 156, 165. — Passeri, Gemm. astrif., I, pl. 55. — Chabouillet, Cat. du cab. imp., n°* 2186 à 2194.

Parmi les formules de Marcellus de Bordeaux, médecin empirique qui vivait au temps de Théodose, on lit : « Gravez sur une pierre de jaspe aerizuse de Phrygie le signe indiqué plus bas (ce sont les trois S barrés), et suspendez-le au cou d’un malade souffrant du côté, vous obtiendrez des effets merveilleux. » (Marc., De medicam. lib., cap. 24.) Pline a donné l’explication de ce mot : « C’est un jaspe qui vient de Perse et qu’on appelle aerizuse, parce qu’il est semblable à l’air (Plin., Hist. nat., lib. 37, § 27). Je ne sais quelle est cette couleur. Le jaspe est une pierre toujours opaque. C’est probablement dans quelque autre but curatif qu’on avait gravé ces signes sur la pierre du cabinet de Rennes, car c’est une cornaline blanche. Peut-être ne produirait-elle pas le même effet que le jaspe aerizuse.

Cornaline blanche. — H. 0m014. L. 0m016.

87. — Vase rond avec un large goulot surmonté de sept tuyaux ; sur le côté une clef en ferme l’orifice. Il est posé sur deux serpents qui se déroulent de part et d’autre. Au revers, on lit l’inscription :

Cet objet est aussi difficile à décrire exactement qu’à déterminer avec certitude. On le trouve sur les pierres gnostiques, et il est figuré dans Gorlée, Dact., II, 530. — Montfaucon, Ant. expi., pl., t. II. — De Caylus, Rec. d’ant., n, p. 14, pl. 2, n» 3 ; et décrit dans le cai. au cab. imp., n°* 2179, 2187 et 2200. M. Malter, Hist. du gnost., atlas, p. 51 à 53, pl. Ile, le regarde comme un symbole de la psychostasie et l’appelle le vase des péchés. M. Vincent, qui y a consacré un article dans