Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XI

(145)

De la providence de Dieu vis-à-vis de ceux qui sont dans la charité parfaite.

Je te parlerai maintenant des parfaits et des dispositions de ma providence, pour les conserver en leur état, pour éprouver leur perfection et la développer incessamment ; car, en cette vie, nul n’est si parfait qu’il ne puisse le devenir davantage. Voici un des nombreux moyens que j’emploie pour promouvoir leur progrès.

Ma Vérité elle-même a dit : C’est moi, la vigne véritable ; mon Père est le laboureur ; vous, vous êtes les rameaux (Jn 15, 1).

Celui qui demeure en lui, qui est la vigne véritable issue de moi le Père, en s’attachant a sa doctrine, celui-là porte fruit. Pour que votre fruit soit plus abondant et plus savoureux, je vous laboure par les nombreuses tribulations, les affronts, les injures, les outrages, les mépris, les reproches, par les paroles, par les faits, par la faim, par la soif, suivant qu’il plaît à ma bonté, et suivant la mesure que chacun est capable de porter. La tribulation