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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/120

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POÉSIES DE 1830

106 POÉSIES DE 1830 17. Un jour, écoute, un jour, j’étais bien malheureuse (ÉLÉGIE). 18. Il fait nuit. Le front triste et couvert de poussière… (LE PAUVRE PIERRE). Publiée d’abord dans le Mercure du XIX siècle, 1825, sous forme de fragments et avec un commentaire de H. de Latouche ; un nouveau fragment est publié dans le Mercure de 1826, sous le titre : La vallée d’Aoste. La pièce est publiée en entier dans l’Almanach des Dames de 1828, puis reprise dans l’Almanach des Dames de 1831 (Un soir d’automne au coucher du soleil). Le Docteur Alibert dans sa Physiologie des Passions, et précisément dans la chapitre sur le Courage, avait conté l’histoire du Pauvre Pierre, en prévenant le lecteur, au début de sa nouvelle, que le Pauvre Pierre avait réellement existé, que c’était un exalté, une espèce de philosophe stoïcien : "Dans son fol enthousiasme pour Zénon, il avait adopté la doctrine du stoïcisme… Par effet du hasard, l’hôpital Saint Louis servait alors de refuge à plusieurs gens de lettres, que d’amers souvenirs tourmentaient, aussi bien que les infirmités de la vieillesse. On remarquait, entre autres, parmi les indi- vidus qui assistaient aux leçons de notre philosophe, le labo- rieux traducteur de toutes les œeuvres de Bacon, un juriscon- sulte retiré depuis lontemps… Il y avait enfin un peintre assez habile et quelques artistes plus ou moins estimables Marceline reprend fidèlement, dans son poème, cette péni- ble histoire ; mais elle y ajoute deux personnages nouveaux, merveilleusement esquissés : le lépreux inspiré par le Lépreux de la cité d’Aoste de Xavier de Maistre, dont la première édition française avait paru en 1817, et la jeune fille malheu- reuse que le Pauvre Pierre rencontre souvent dans le jardin solitaire du saint hospice et pour qui Marceline n’est rede- vable à personne.