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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/122

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POÉSIES DE 1830

108 POÉSIES DE 1830 81 … Pour l’auteur de mon crime ; Pour que Dieu soit content d’une seule victime ; Pour qu’un être si cher, entraîné par l’amour, Ne soit pas avec moi condamné sans retour. Latouche, dans son commentaire du Mercure, nous dit "ranimé sous aussi que le peintre Constant Valmore avait de nobles traits, le stoïcien du portique Saint-Louis, aux leçons duquel il avait peut-être assisté. Ce tableau fut offert à Victor Cousin par Marceline qui lui était reconnaissante pour un prêt de 500 frs. accordé à son oncle (Lettre de Marce- line à son mari, du 18 juillet 1839). Voici, maintenant, la lettre que Marceline écrivait de Bordeaux à son oncle, au sujet de cette pièce (28 février 1826): …J’ai prié M. Alibert de vous revoir. Je lui ai écrit, par occasion, en lui envoyant à la fin le Pauvre Pierre, auquel il ne pense plus. N’importe ! Il lui appartient ; bon ou mau- vais, il faut maintenant qu’il s’en contente. Vous le recevrez dans peu de jours, avec d’autres poésies dans lesquelles M. de Latouche, qui ne se lasse pas d’être toujours bien pour nous, choisira ce qu’il faut livrer à l’impression pour satis- faire à la demande de M. Ladvocat.. Je vous demande en grâce de ne pas rêver de punition trop terrible de la part de Dieu et pas plus pour vous que pour moi, qui en ai tant d’effroi. Comme homme, comme oncle, et j’ose presque dire comme père, vous m’avez pardonné. Croyez-vous que Dieu soit moins bon qu’un père ? qu’un oncle ? qu’un homme ? Oh ! mon oncle, c’est impossible à croire !….. Je n’ai qu’une chose à vous dire, c’est qu’il faut effacer ce que je croyais de mieux dans Pierre, parce que vous m’aviez dit vous-même qu’il par- donna au nom de Dieu ; car si cette idée m’abandonne encore une fois, je ne veux plus ni manger ni dormir; je ne veux plus de pension, car elle ne doit en effet appartenir qu’à la vertu sans un seul reproche. Si Dieu nous en voulait de haine, vous n’auriez pas une seconde de bonheur ni de bien dans ce qui rend la vie supportable. Il vous aime donc, mais il ne veut pas, je crois, de ces craintes excessives qui dénaturent ses promesses.