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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/124

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POÉSIES DE 1830

110 POÉSIES DE 1830 Publiée d’abord dans les Annales Romantiques, 1827-1828. Un fragment en avait déjà été publié dans le Mémorial de la Scarpe (1826), avec un fac-similé de l’écriture de Mme Des- bordes-Valmore et cette note que nous transcrivons : "Lavater en voyant cette écriture aurait dit qu’elle était celle d’une personne douce et très sensible ; ce moëlleux que l’on remar- que dans les formes, lui aurait révélé de la facilité, de la grâce ; l’incertitude de certains traits lui aurait fait penser que l’ima- gination de l’écrivain pouvait avoir quelque chose de vague et de rêveur… « Les trois étés pendant lesquels Marceline » s’exila sur des rives sans fleurs écrit M. Bertrand Guégan, sont ceux des an- nées 1810 1811 1812. Marceline les passa à Rouen après la naissance de son fils (lettre à Félix du 24 décembre 1811), non loin de ses deux sœurs : Eugénie, dont le mari était con- tremaître dans une filature des Andelys, et Cécile, qui avait épousé un filateur à Charleval. Elle habita sans doute quelque temps, rue Ancrière, chez sa sœur Eugénie qui avait quitté les Andelys (voir dans les Poésies Posthumes la pièce intitulée : A Rouen, rue Ancrière) ; elle fit d’ailleurs plusieurs séjours aux Andelys et à Charleval, vint une fois à Paris à la fin de 1812 (voir la note du Pauvre Pierre), mais elle ne revint dé- finitivement à Paris qu’en mars 1813 ; le mois suivant, elle dé- butait à l’Odéon. 31 1 "Nous nous sommes souvent demandé, écrit M. Lucien Descaves dans le Frère de Marceline (Les Œuvres libres, jan- vier 1932), si cet enfant (le fils de Marceline), censément né à Paris et dont l’acte de naissance n’a jamais été produit, ne serait pas venu au monde à Rouen, soit dans les environs, où Marceline aurait caché sa grossesse, fait ses couches et séjourné trois ans durant. C’est peut-être alors que l’acteur Jeuclier aurait servi de père, pour rendre service à sa cama- rade de théâtre. Nos recherches sur la vie de Marceline nous avaient amené à la même conviction ; mais nous attendions d’avoir compulsé l’état-civil de Rouen et de quelques villages situés aux alentours des Andelys pour tâcher d’offrir à nos lecteurs une certitude au lieu d’une hypothèse. Nous n’avons