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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/125

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POÉSIES DE 1830

POÉSIES DE 1830 111 pas encore eu la possibilité de faire ces recherches. Disons, cependant, qu’à notre avis, si Marceline séjourna chez Eugénie Drapier, elle dut faire ses couches chez sa sœeur Cécile. Une pièce des Poésies posthumes, dédiée à Cécile, nous paraît jus- tifier cette hypothèse : L’orage avait grondé, ma tête était brûlante, Et ma tête vers toi se tourna sans effort ; Tu ne m’avais pas dit : " Je veille sur ton sort ; l’entendis en moi dans cette heure accablante. Quand tous m’offraient leur vie en courant à la lète, Tu ne m’offris rien, toi, mais tu m’as tout donné. Après avoir donné le jour chez Cécile à son fils Marie- Eugène, Marceline aurait mis l’enfant en pension chez Eugénie (qui paraît avoir été la marraine), et, pendant trois ans, elle serait restée en Normandie, près de son fils,. (Bertrand Gué- gan, ouvrage cité, II, pp. 376-377). Dans une lettre à Lepeytre (15 février 1832) où Marceline se dépeint à cet ami qui ne la connaissait pas personnelle- ment, nous relevons ces lignes :….Quand je suis seule, j’ap- partiens au passé. Plus il me fait de mal, plus il me rentraîne, et plus il me fait peur de l’avenir qui se présente à moi comme inévitablement malheureux, errant, tout composé d’habitudes et de liens brisés….. Et puis j’ai des jours légers, radieux, inno- cemment fortunés, des jours d’enfance retrouvés. Heureuse d’un rien, jamais malheureuse à demi, ,. Cette dernière pensée était une réminiscence du vers 84 du Retour chez Délie. 25. Toi que l’on plaint, toi que j’envie (ÉLÉGIE). Cette pièce parut d’abord dans les Annales Romantiques de 1826, sous le titre : La vieille indigente ; puis, sous le même titre, dans l’Hommage aux Dames de 1828. Se trouve aussi dans l’Album non numéroté de Douai sous le titre : La vieille mendiante.