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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/131

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POÉSIES DE 1830 117 décembre 1821, à trois mois de prison et 500 francs d’amende. C’est sans doute à cette loi sur la presse que Marceline fait ici allusion. Peyronnet fut, d’ailleurs, condamné plus tard à six ans de prison qu’il fit au fort de Ham. 32. Quoi ! Béranger ! quoi ! l’ami de la France (LA PRE- MIÈRE CAPTIVITÉ DE BÉRANGER). Publiée d’abord dans le Kaleidoscope, 1827 (La poésie, non signée, y est suivie de cette note : "Ah ! que nous voudrions être l’auteur de cette pièce de vers !, , LA RÉDACTION). La Captivité est signée dans le Kaleidoscope de 1829. Cette poé- sie parut également, le 11 novembre 1828, dans le Mémorial de la Scarpe, sous le titre : " Béranger (inédit) mars 1822 ; la note suivante accompagne la pièce de Marceline : "La muse douaisienne nous envoie de Lyon ces vers touchants, qu’elle laissait depuis six ans dormir dans son portefeuille ; vers en tout dignes de Béranger. Les nouvelles poursuites exercées contre le premier poète de l’époque, donnent à ce morceau un air de nouveauté, qui accroîtra encore l’intérêt qu’il ne pouvait manquer d’inspirer à tout lecteur sensible. Nous reproduirons ci-dessous, d’après A. Pougin (La jeunesse de Mme Desbordes-Valmore), la lettre que Béranger écrivit à Marceline pour la remercier de ses vers : "Madame, Si j’avais conservé quelque ressentiment des persécutions qu’on m’a fait éprouver, il se dissiperait à la lecture des vers charmants que vous avez bien voulu m’adresser. Je suis tout glorieux d’avoir inspiré une muse aussi distinguée et dont les produc- tions m’avaient déjà fait passer de si doux instants. C’est en vers que je devrais et même que je veux répondre à des té- moignages si enivrants d’un intérêt que j’étais loin d’attendre. Mais il faut que j’encourage longtemps ma musette avant de la déterminer à traiter le sujet que la reconnaissance m’inspire. Il n’est pas facile d’exprimer tous les sentiments et il est des éloges d’autant moins aisés à faire qu’ils sont plus générale- ment sentis. N’attribuez donc, Madame, je vous prie, le retard que j’y mets qu’à l’admiration que j’ai pour vos ouvrages. Ne voyez pas dans ce mot un simple échange de choses flatteuses.