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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/155

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LES PLEURS 141 qui son fils était en pension à Grenoble : "J’ai lu l’article lit- téraire que vous m’avez signalé. Je le trouve grave et juste. Il m’a fait beaucoup pleurer. L’amour de mes enfants comme je l’éprouve, ardent et dévoué, me fera peut-être pardonner l’autre. Si une punition, triste et éternelle, suivait une vie si orageuse et si amère, mon âme éclaterait de douleur…, , (Let- tre inédite de la Bibliothèque de Douai). Son âme aimante, encore plus que son bon sens, se refusait à croire à l’éternité des peines… Au mois de juin 1835, Marceline fit hommage à l’Acadé- mie de Lyon des Pleurs et de quelques autres de ses livres. "Ces ouvrages précieux, dit en la remerciant le secrétaire de l’Académie, ont été placés au premier rang de la Bibliothèque publique de l’Académie. Chacun viendra y puiser des jouis- sances délicates et pures, chacun y trouvera des modèles de sensibilité et de grâce. Aux remerciements de l’Académie, per- mettez-moi d’ajouter le tribut de respects avec lequel, je suis, Madame…… " Le procès-verbal des élections à l’Académie de Lyon, du premier décembre suivant, est ainsi conçu : " Au premier tour de scrutin pour les associés Mme Desbordes-Valmore a été nommée à l’unanimité des suffrages.. Alexandre Dumas a écrit pour les Pleurs la belle préface que l’on va lire : PRÉFACE "Si vous avez voyagé en Écosse, il a dû vous arriver ceci : "Après une journée longue et fatigante, comme l’est une journée dans les montagnes, vous êtes sorti au soleil couchant de quelque gorge sombre, et les derniers rayons du jour vous ont permis d’embrasser de la vue la longue plaine de bruyères arides qui s’étendait devant vous et au-delà de laquelle vous attendait votre gîte. A peine, en jetant les yeux à droite et à gauche, avez-vous remarqué vers l’horizon, situé à un quart de lieue à peu près du chemin, un de ces châteaux écossais