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158 LES PLEURS 22. La vois-tu comme moi cette étoile brillante ? (SOLITUDE). Les deux vers de Lamartine qui servent d’épigraphe à cette pièce sont empruntés à la 16e strophe d’Ischia (Nouvel- les Méditations poétiques, Paris, Cassel, 1823). 23. C’est qu’ils parlaient de toi quand, loin du cercle as- sise (RÉVEIL) On lisait encore beaucoup en 1830 les œuvres d’Évariste Parny (1753-1814). 24. Eh ! pourquoi ces clameurs, cet effroi, ces prières ? (PITIÉ). 25. Il est des maux sans nom, dont la morne amertume (DÉTACHEMENT). Voici encore une illustration frappante de la "poésie vécue de Marceline (l’expression est de M. Jacques Bou- lenger). Au temps où elle composait Détachement, Marceline écrivait à Caroline Branchu : "… Je te souhaite à présent l’espèce d’engourdissement où je me crois tombée pour mes peines. Il vient une heure, vois-tu, où l’on n’a plus la force de souffrir. On reste immobile devant le passé. On regarde l’incendie qui a tout dévoré et le désespoir finit par s’amortir comme toutes ces flammes éteintes. Ce n’est qu’en voyant le ciel qu’on peut achever cette vie. Je veux le ciel et j’y crois., , (23 mai 1832). 26. N’irai-je plus courir dans l’enclos de ma mère (TRISTESSE). Publiée d’abord dans le Mémorial de la Scarpe, 1832, puis dans les Soirées littéraires de Paris, sans date (1833). Un fragment de cette pièce a reparu en 1837 dans la Couronne de Flore, sous le titre : l’Iris d’eau. Au milieu des souvenirs d’enfance que Marceline égrène (1), (1) Voir les notes que nous avons consacrées à La fleur du sol natal, au Berceau d’Hélène et à La maison de ma mère.