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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/187

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LES PLEURS 173 nous la rend doublement odieuse. Monsieur de Sigoyer, dans un de ses derniers voyages à Lyon m’avait bien confié qu’au plus beau talent, et au caractère le plus inoffensif, Monsieur de Loy joignait le malheur de s’appuyer trop sur ses amis et d’avoir les pieds légers pour les fuir ; mais rien de bas ni de gravement coupable n’entrait alors dans notre pensée. Que l’expérience est amère, Monsieur ! et que je suis désolée d’avoir innocemment aidé ce malheureux à vous être ingrat ! J’en ai pleuré dans la vénération que je vous porte. J’ai reçu tant de blessures de ce genre que j’en pèse toute la douleur pour les autres. Je vais écrire à St Chamand, dans le vague espoir de découvrir la marche de M. Loy. Monsieur Coignet, dans une extrémité pareille à celle dont vous l’avez tiré, sera bien confondu de cette nouvelle. C’est un candide de notre nature, qui voit et juge les autres à travers son cœur. {{

J’avais lu avec tendre joie, dans votre journal, l’heu- reuse et double délivrance de votre charmante femme que Dieu bénisse la mère et les deux berceaux !, , (Rouen, 3 mai 1832. Lettre inédite conservée à la Bibliothèque de Douai). Nous avons déjà parlé de l’épigraphe de cette pièce dans la note que nous avons consacrée au Bouquet sous la croix. 40. Tais-toi, ma sœeur ! le passé brûle (LA MÉMOIRE). Byron, dont Marceline cite un vers en épigraphe, était mort à Missolonghi en 1824. 41. Quoi ! c’est là ton berceau, poétique Louise (LOUISE LABÉ). Marceline donne en épigraphe le sonnet XIV et les sept premiers vers de la troisième élégie de Louise Labé. Elle avait lu, sans doute, les ouvres de la poétesse lyonnaise dans la réimpression qu’en avait donnée le lyonnais Bréghot du Lut en 1824 (Lyon, Durand et Perrin). Le 18 vers de cette pièce "Ressemble au papillon sur l’épine arrêté „ manque à l’édition originale des Pleurs. Il a été rétabli au crayon par Marceline sur l’exemplaire que pos- sède M. Lucien Descaves.