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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/190

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176 LES PLEURS Papillon, 23 octobre 1832 (titre : A Paganini) ; et l’Almanach des Muses de 1833. Cette poésie a été reprise dans la Mosaïque poétique de 1834 (titre : Le nom de Paganini) et dans les Annales romantiques de 1835 (titre : Paganini). Voici les lignes que M. Bertrand Guégan consacre à cette pièce dans ses précieuses notes sur les poésies de Marceline : "Cette poésie n’avait que trente vers dans sa première rédaction:seize vers en ont été conservés par Marceline pour sa pièce des Pleurs; huit autres vers, ceux par quoi débute la première version, on été repris dans Une halte sur le Simplon. Un journaliste qui signe V. V. présente ainsi la poésie de Marceline dans l’Écho de Rouen du 16 octobre 1832 : "Théâtre des Arts, Deuxième concert de M. Paganini… Quant à Paganini, dont il faut bien enfin parler, il a été comme la première fois sublime, inconcevable ; et, comme la première fois, hier en sortant du théâtre, nous ne savions que dire, nous nous mettions à la torture pour inventer des mots qui pussent donner quelque idée de cet homme surnaturel, de ce violon-orchestre, vaste épopée qui sait tout chanter, lorsque nous sont tombés comme du ciel les vers qu’on va lire ; ils peignent avec une grâce facile, qui n’appartient qu’à leur auteur, les sentiments d’admiration que chacun éprouve pour le mer- veilleux artiste. Nos lecteurs en remercieront autant que nous l’honorable et obligeante amitié de Mlle Valmore à qui nous les devons,. "Rendant compte, le jeudi 18 octobre, du concert d’adieu de Paganini, le même V. V. écrit dans l’Echo de Rouen : "On avait déjà battu des mains, crié, trépigné, Paganini jouait son troisième morceau. Il était là sur la scène, paraissant lutter con- tre son violon et user ses forces à le vaincre, tant il était pâle, tant ses yeux étincelaient. La foule enchantée l’écoutait silen- cieuse comme un seul homme ; les musiciens, rangés autour de lui, respiraient à peine. Muets d’admiration, ils attachaient leurs regards sur cet homme, sur cet instrument dont eux-mêmes ne peuvent comprendre les prodiges, lorsque des couronnes de lauriers, de roses, d’immortelles, sont tombées sur le théâtre