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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/193

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LES PLEURS 179 Publiée d’abord dans le Mémorial de la Scarpe, 1832, sous le titre : La jeune fille au rameau. Cette pièce a été mise en musique par Pauline Duchambge. 52. Ouvrez ! Qui frappe à l’heure (LA FIANCÉE POLO- NAISE). Publiée d’abord dans le Mémorial de la Scarpe, 1831. En 1833, au moment où la cabale chassait Prosper Val- more du théâtre de Rouen, la famille Valmore dut engager tout ce qu’elle possédait pour quitter cette ville ; Marceline dut même sacrifier ce qui lui était le plus précieux, son an- neau de mariage. Voici un fragment de lettre à son mari où elle rappelle cette aventure navrante ; il montre combien fut grande sa misère : … Si ma lettre te parvient encore, écoute bien l’unique chose que je te conjure de m’apporter de Bruxelles. Tu de- manderas à Sophie l’adresse de Willem, celui ou le fils de celui qui nous a fait nos anneaux de mariage, et tu lui en achèteras un petit pour moi, que tu feras bénir par le bon curé des Finistères. Tu peux faire venir Willem chez toi, par la bonne Sophie. Tu ignores que mon cher anneau a été vendu à Rouen avec ce que nous y avions laissé en gage. Ma sœur n’a plus eu enfin de quoi renouveler les frais. Jamais elle ne m’a répondu à ce sujet, mais je le devine trop et je te rede- mande un anneau, comme un présent nécessaire à mon bonheur. Je sens que le moment n’est pas opulent pour toi, mais il m’en sera plus précieux et mieux béni., , (Paris, 25 décem- bre 1840). Le 16 août, Marceline remerciait en ces termes Dutilleul d’avoir publié la Fiancée polonaise dans le Mémorial de la Scarpe : Votre cœur, à ce compte, me défendra mieux que moi-même ; car je le reconnais partout, Monsieur, et encore dans les lignes bienveillantes qui soutiennent la Fiancée polo- naise. Un parrain comme vous lui portera bonheur, et jamais on n’a prié plus ardemment, jamais on ne s’est trouvé plus d’accord sur une grande question politique, parce qu’elle est