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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/231

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PAUVRES FLEURS 217 donnée par son amant, c’est Pauline qui fut sa confidente, c’est elle " Qui regardait sous mon aile blessée le dard… celui qui me fait mal encor. » En 1857, deux ans avant sa mort, Marceline écrivit à Pau- line cette lettre émouvante, où éclate son amitié de toujours : "Tu sais bien qu’en dehors, je peux dire même au milieu des deux liens sacrés qui me tiennent à la vie, tu viens seule en amitié de femme. Je n’aime que toi complètement. N’ayant pu rien t’offrir des biens dont je suis privée moi-même, je t’ai donné tous les mystères de ma vie. J’ai beaucoup attristé la tienne, mais je crois t’avoir fait développer pour moi tous les trésors de ta bonté. Tu m’en donnes des preuves si pro- fondes, ma chère Pauline, et si pénétrantes que, sans vouloir analyser la vie (j’ai bien le temps !), tu ne m’empêcheras pas de croire que, destinée au plus impénétrable chagrin, il était arrêté que tu serais là pour le savoir, pour me dire tout ce que tu me dis et m’aimer encore. J’ai bien des sujets de t’aimer ! (11 juin 1857, collection de la Bibliothèque de Douai). Aucun biographe n’a, que je sache, relevé le fait qu’at- teste la douzième strophe de cette pièce : Marceline chantait aux prisonniers qu’elle visitait des mélodies de Pauline Du- chambge. 21. Que fais-tu dans mon rêve (LA DOUBLE IMAGE). 22. Abîme à franchir seule où personne, oh ! personne (SOLITUDE). 23. Non, ce n’est pas l’été dans le jardin qui brille (HIVER). 24. Tu sais qu’elle était sainte et mourut sans remord (A ALBERTINE, à Madame Héloïse Saudeur). Albertine Gantier, l’amie d’enfance de Marceline, avait épousé un de ses cousins, qui portait le même nom qu’elle.