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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/249

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PAUVRES FLEURS 235 36. En regardant briller l’auréole de rêves (ELISA MERCŒUR, à sa mère). Publiée d’abord dans la Revue du Lyonnais, décembre 1835, puis dans Fleurs sur une tombe, 1836 (En regardant briller la couronne de rêves…) Elisa Mercœur, la charmante "Muse armoricaine était morte le 7 janvier 1835, à l’âge de vingt-six ans. "Sa mort, écrit Jules Claretie, fut le signal d’un deuil général. On plaignit alors la destinée de cette enfant qui pouvait dire comme cette Atala : "j’ai passé comme la fleur, j’ai séché comme l’herbe des champs !, Madame Waldor prit l’initiative d’un monument et Mme Desbordes-Valmore ouvrit à Lyon, pour l’impression des ceuvres d’Elisa, une souscription qui fut bientôt couverte, , (1) (Jules Claretie. Elisa Mercœur, 1864). Marceline avait rencontré pour la première fois la jeune poétesse en décembre 1832. "A midi, écrit-elle à Valmore le 6 décembre 1832, j’ai été déjeuner chez Mme Favier, après chez Alibert, avec elle et sa sœur. J’y ai vu Mile Mercœur. Je ne peux mieux te la peindre, qu’en te rappelant Mile Michelet de Bruxelles, peu élégante, l’air sincère et très bizarre. Elle m’a fait beaucoup d’accueil. Sa mère lui nuira partout ; c’est une drôle de femme, très commune jusqu’au cuir, comme la mère de Simonet, le bon sens excepté !… " Peu après la mort d’Elisa Mercœur, Marceline écrivit à l’éditeur Charpentier, pour le remercier d’avoir obligé la jeune poétesse : "La mort de Me Mercœur m’a fait tout le mal que vous pouvez penser. On a trompé cette chère fille par de gros- sières flatteries qui lui ont coûté la vie ; car vous savez si une femme peut vivre de sa plume ! Les déceptions déchirantes qui l’attendaient à Paris, avec une ambition ardente et une santé frêle, ont brisé son talent et son existence. Je l’ai pleurée (1) La première édition des Poésies d’Elisa Mercœur avait été publiée à Nantes en 1827 ; la seconde sortit des presses de Crapelet à Paris, en 1829. Quant aux Ceuvres complètes de Me Mercœur, auxquelles Marceline fit souscrire ses amis, elles ne virent le jour qu’en 1843 ; elles forment trois volumes in-8°, publiés "Paris, chez Mme veuve Mercœur et chez Pommeret et Guénot, ,