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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/261

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PAUVRES FLEURS 247 Dans l’Album n° 3 de la Bibliothèque de Douai, Marceline a écrit ces deux vers qui résument l’Enfant et le pauvre : "Tu donneras toujours ! Ta main petite encore Tend déjà vers le pauvre une part de ta part. „ 50. Deux roseaux dans les airs entrelaçaient leurs jours (LES ROSEAUX, à ma sœur). Cette poésie a été écrite avant le mois de juin 1837 ; car Marceline en parle dans une lettre qu’elle adressa de Rouen à son mari le 22 juin de cette année-là : "Verras-tu avant moi M. Dessez du Panthéon pour lui remettre les Deux roseaux ? 51. Si vous ne dormez pas, jetez-moi vos paroles (A MA- DAME A. TASTU). On voudra bien consulter la note que nous avons con- sacrée à Madame Amable Tastu, à propos des Mots tristes (les Pleurs, n° 7). Marceline nourrissait une grande affection pour Mme Tastu. Le 7 février 1837, elle écrivait de Lyon à Antoine de Latour, qui s’était institué en quelque sorte son correcteur et son conseiller littéraire : "… Je vous ai dit ma pensée sur Mme Tastu:je l’aime d’une estime profonde. C’est une âme pure et distinguée qui lutte avec une tristesse pai- sible contre sa laborieuse destinée. Son talent est comme sa vertu, sans tache. Je lui ai fait des vers, ils sont là depuis deux ans ; je n’ai pas osé les lui envoyer. Je suis tout anéan- tie devant ces charmantes célébrités, et, quand j’entends mon nom sonner après les leurs, Dieu seul sait ce que je deviens dans le tremblement de mon cœur., 52. Dieu bénit les enfants qui vont vite à l’école (LE LI- VRE DE MA FILLE INÈS). Comme nous avons eu maintes fois l’occasion de le dire, Hippolyte Valmore était en pension à Grenoble chez M. Frous- sard. Sa mère lui écrivait des lettres charmantes pour l’encou- rager au travail; elle lui disait dans l’une d’elles : "Remplis F