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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/264

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250 PAUVRES FLEURS death (1). Mais cette approche, mais cette vue, mais le cercueil, voilà où l’éblouissement passe sur mon âme, et où je me jette dans les bras de Dieu. Vous avez regardé de terribles choses…. On a eu, on a encore ici, de graves appréhensions. La grande quantité des émigrants du Midi a jeté d’autant plus de terreur, qu’il en est mort plusieurs immédiatement après leur arrivée. Des groupes se formaient, le peuple murmurait, et cette ville infecte restait dans sa puanteur ordinaire. Quelle souffrance intérieure, pour moi qui suis Flamande, de lutter sans fruit avec les habitudes innées des servantes de cette ville fangeuse et noire ! Mais d’où vient que je parle de moi, qui suis tout anéantie devant des infortunes bien autrement intéressantes ! (Lyon, 11 août 1835). 56. Amour encore enfant descendait dans nos fleurs (LA FONTAINE, de Thomas Moore). Cette pièce a paru d’abord dans le Chansonnier des Grâ- ces de 1837, sous le titre : La fontaine aux larmes ; elle y est signée : Marceline Valmore. 57. Partez, Arnold ! faites un long voyage (UN BOUQUET DE FEMME). 58. Puisque c’est toi qui veux nouer encore (UN BILLET DE FEMME). Dans un carnet qui appartient à M. Lucien Descaves et où Marceline a noté ses impressions de voyage en Italie, cette poésie est datée : Milan, juillet 1838. En l’envoyant à son amie Pauline, Marceline a accompagné cette pièce des phrases que voici : "Je t’envoie, comme un sourire, mon premier chant d’Italie. Leurs voiles, leurs balcons, leurs fleurs m’ont soufflé cela, et c’est à toi que je les dédie. Venir en Italie pour guérir un cœur blessé à mort d’.. c’est étrange et fatal., , (1) Marceline ajoute en note : "J’ai un cachet anglais qui dit cela (Ayez foi dans la mort). »