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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/272

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258 espèce de brouillard visible où nous essayons de nous recon- naître et de vivre. On calomnie le soleil. Ce n’est pas lui ! Une chose si majestueuse et si grande en produirait une si laide et si morte !, PAUVRES FLEURS Orléans, 12 mai 1839, à Lepeytre. 11

C’est pourtant au milieu du soleil que je vous écris, le soleil qui me pénètre toujours de joie et de reconnaissance, et près d’un petit jardin…. 4 octobre 1840, à Prosper Valmore. "Je te souhaite ce furtif soleil qui est le seul bonheur de ton absence…. 12 12 2 septembre 1843, à Hippolyte. "Mais le soleil et la croyance soutiennent. Tu as passé sous des fenêtres d’un riche cristal, mon bon fils, et je l’aime, tu le sais. Pourquoi n’est-il plus aussi pur que les ruisseaux de là où tu es ?… Une larme de la Vierge efface bien des choses !.., , 1842, à Brizeux. "… Car le soleil, c’est le grand maître des cérémonies, pour toutes les fêtes qui se passent en moi. Il faut que je sois bien malheureuse pour pleurer au soleil….. 201 11 juin 1843. La maladie des jeunes filles, c’est le soleil qui se charge de la guérir, c’est le mouvement et l’air, c’est la na- ture enfin. Tu sais que c’est aussi mon seul médecin… 30 novembre 1853, à Mme Camille Derains. Et pourtant, je vous écris avec le soleil dans les yeux, seule beauté de la nature que j’aime encore, et qui m’atten- drit jusqu’aux larmes. Il m’aide à vivre. 22 12 C’est au début de la 2e strophe de ce poème que l’on trouve ces deux vers que Sainte-Beuve aimait entre tous : " Tu nourris le jeune platane, Sous ma fenêtre sans rideau.