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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/323

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BOUQUETS ET PRIÈRES 309 pas réalisable. Pauline, il en est ainsi de tous les vœux que je fais pour nous deux ! Tout nous échappe et nous déchire. (25 septembre 1884. Lettre de la Bibliothèque de Douai). Cette note un peu longue sur la situation de Pauline aidera à comprendre les pièces que la musicienne inspira à Marceline, et que celle-ci, le plus souvent, dédia à son amie. 11 28. C’était donc votre mort que vous chantiez, poète (AUX MÂNES d’AIMÉ DE LOY). Voir la note sur Aimé de Loy qui commente la poésie intitulée : A. M. d. L. (A. de Loy s’était suicidé au mois de mai 1834). 29. Pour me plaindre ou m’aimer, je ne cherche personne (LA RONCE). Cette pièce figurait déjà dans Pauvres Fleurs, sous le titre : Solitude. 30. Ne me plaignez pas, Madame ! (A MADAME RÉCAMIER). Marceline avait écrit cette poésie sur la première page de l’exemplaire de Pauvres fleurs qu’elle offrit à Madame Récamier. Madame Récamier s’intéressait depuis longtemps à Marce- line. En 1825, comme la poétesse se trouvait dans une situation très difficile, Latouche avait attiré l’attention de Mme Récamier sur la pauvre Marceline. A son tour, Mme Récamier l’avait désignée au duc Mathieu de Montmorency, qui, récemment élu à l’Académie Française, désirait abandonner son traitement à un littérateur malheureux. Marceline refusa l’aumône dans cette lettre fort adroite qu’elle adressa à Mme Récamier. (Cf. P. Courteault, Mme D. V. à Bordeaux) : "Pardonnez si mes mains ne s’ouvrent pas pour accepter un don bien offert. Mon cœur seul peut recevoir et garder d’un tel bienfait tout ce qu’il y a de précieux et de consolant, le souvenir du bienfaiteur et la reconnaissance sans le poids de l’or. Il me reste à vous supplier de prendre sur vous mes vifs remerciements, et mon respectueux refus ; c’est à vos ado- rables bontés que j’ai dû la distinction d’un homme illustre qui m’ignorait et c’est à vous, Madame, que mon âme demeure