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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/324

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1 310 BOUQUETS ET PRIÈRES (1 d’humilité éternellement acquise., Cependant, dans cette même lettre, faisant allusion aux démarches que Mme Récamier avait entre- prises pour lui faire obtenir une pension régulière par l’entre- mise du vicomte de la Rochefoucauld, Marceline ajoutait : Je vous la devrai, Madame, et avec joie, si quelque jour on accorde à votre demande ce dont vous ne me jugez pas indigne ; je voudrais avoir bien du talent pour justifier votre protection qui m’honore et pour mériter l’encouragement vraiment litté. raire que vous entrevoyez dans l’avenir ; je serai contente alors de l’obtenir de vous, et je n’aurai ni assez d’orgueil, ni assez pour m’y soustraire., , (Cf. Sainte-Beuve, Mme D.-V.). Toute sa vie, Mme Récamier poursuivra ses démarches : il faut faire engager Valmore à la Comédie Française, Ondine demande une recommandation pour ses examens, Hippolyte veut entrer dans l’atelier d’un grand peintre, Constant voudrait des commandes de portraits… Aussi Marceline témoignait- elle. une grande affection à Mme Récamier. " Eh bien !, écrivait- elle à Lepeytre après la mort de sa bienfaisante amie. Adieu Mme Récamier et sa grâce et ses douces mains bien coura- geuses aussi, pour attirer et soutenir les plus souffrants. La perte de M. de Chateaubriand l’a déracinée de la terre. Ses beaux yeux sont devenus aveugles ; et cette créature, jugée légère parce qu’elle souriait même en pleurant, a voulu mou- rir… Elle me l’a dit, près de ces places vides quittées par Ballant et le grave René… Quelle solitude pour moi dans ce coin autrefois si habité, si bon, si sûr ! Adieu !…" du 2 juin 1849, recueillie par Hippolyte Valmore). (Lettre 31. Saule de Sainte-Hélène. (LE SAULE). Cette poésie fut écrite à l’occasion du retour des cendres de l’Empereur. Marceline l’annonçait en ces termes à son mari : " Duverger m’a fait faire une romance sur l’air admi- rable du Saule d’Othello par Rossini. Cette romance est sur le saule de Saint-Hélène. Je te l’enverrai par quelque occasion. Le sujet trop grand m’a glacée., , (2 décembre 1840). Quelques jours plus tard, elle mandait encore à Prosper : " Je ne t’envoie pas aujourd’hui ma pauvre feuille de saule sur lui. Victor