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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/326

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312 BOUQUETS ET PRIÈRES la langue divine que tu as si longtemps parlée. Bonsoir ! „, (Vial, D.-V. et ses amis lyonnais). Un enthosiasme inouï régnait à Paris, Marceline avait vaine- ment tenté d’avoir des billets pour entrer aux Invalides. "Il y court cinquante mille personnes par jour, écrivait-elle à son mari le 24 décembre 1840 ; la queue dépasse le Champ de Mars. Il y a beaucoup de paysans dans ce grand pèlerinage. De jour en jour il s’accroît, c’est une ardeur, inouïe. Les bouchers entaillent les moutons et font sur leurs dos des tableaux admis rables de patience et d’amour, chose bizarre, l’apothéose de l’empereur et des aigles comme s’il en pleuvait !, , 32. Où t’a-t-on vu, poète à la voix douloureuse (AU JEUNE PARALYTIQUE. Louis Saint-M.) On trouve une pièce de L. de Saint-Marc ou Mars dans En pleine mer, Keepsake (Paris, Hippolyte Souverain, ed. 1837, in-8°). Serait-ce là le poète à qui Marceline a dédié cette poésie ? 33. C’est toujours la pitié qui rassemble les femmes (SUR L’INONDATION DE LYON EN 1840). Cette poésie avait paru en brochure en 1840 (voir le n° XX), puis dans la Couronne poétique (1841). 34. Vous que j’ai vu passer dans l’été de votre âge (AU POÈTE PROLÉTAIRE, LE BRETON). Cette pièce est adressée au poète-ouvrier Théodore Lebreton, imprimeur sur étoffes à Rouen, dont on peut dire que Marce- line fit la fortune. D’une santé débile, Lebreton avait grand’peine à gagner pauvrement sa vie, Il avait appris, tout seul, à lire et à écrire ; puis il s’était mis à faire des vers, un peu frustes, auxquels Arthur Pougin reconnait " de la grâce, du charme et de l’harmonie, ,. Marceline en eut connaissance, elle prit intérêt à Lebreton, et s’efforça de communiquer cet intérêt à de plus puissants qu’elle, pour venir en aide à l’humble poète. Elle obtint, d’abord, l’insertion de deux poèmes de son protégé