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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/361

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POÉSIES INÉDITES DE 1860

Les dernières poésies de Marceline ne parurent que sept ans plus tard, un an après la mort de la poétesse : c’est l’édition Fick que prépara G. Revilliod, l’un des plus ardents admirateurs de Mme Desbordes-Valmore.

Amour

1. Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire (UNE LETTRE DE FEMME).

Verlaine, citant cette pièce dans son étude sur Madame Desbordes-Valmore (Les poètes maudits), écrit pour tout commentaire : « Est-ce assez divin ! »

2. Ce fut un jour pareil à ce beau jour (JOUR D’ORIENT)

Cette poésie se trouve dans l’Album n° 4 de la collection de Douai ; elle y porte la date : 6 juin 1857.

3. Allez en paix, mon cher tourment (ALLEZ EN PAIX).

Cette pièce se trouve dans l’Album n° 4 (Collection de Douai), sous le titre : Jour d’Orient ; elle est datée du 6 juin 1857, comme la précédente.

M. Lucien Descaves cite cette pièce « gracieuse et tendre » dans sa Vie douloureuse, et fait suivre les vers des réflexions que voici : « Cette pièce est datée 6 juin 1857, Mme Valmore a soixante et onze ans ! Et elle y pense encore — toujours !

Et elle s’écrie :

Mais si de la mémoire on ne doit point guérir,
À quoi sert, ô mon âme, à quoi sert de mourir !

N’en avait-elle pas, un jour, averti doucement son mari sous le couvert d’un portrait d’Albertine, l’amie d’enfance à jamais regrettée : « On n’oublie pas. On reste jeune en dedans. Je suis prise quelquefois de transports que je n’ose pas te montrer. Va, l’âme est impérissable, et tout ce qui est gravé dessus l’accompagne à l’éternité. » Ainsi, jusqu’à la fin, se