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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/364

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POÉSIES INÉDITES DE 1860

Cette pièce se trouve dans l’Album n° 3 de la Coll. de Douai ; elle porte comme titre : La vie et, comme date : février 1848.

14. Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre (LA VOIX D’UN AMI).

Le lecteur sait combien Marceline était sensible au timbre de la voix. Cent fois dans sa correspondance et dans ses poèmes elle fait allusion à la voix de Valmore qui était remarquablement belle. La jeune épouse, que la poétesse écrivait en 1820, contient déjà le vers :

Qu’il m’apporte ces mots avec ta voix chérie !

Quand on considère la place que tient la voix de l’amant dans la poésie de Marceline, on est induit à penser que c’est par la beauté de cette voix que la poétesse avait été séduite.

Dans l’Attente, qui fait partie des Élégies de 1825, on rencontre ces vers qui constituent un aveu indiscutable :

« … C’est alors que sa voix adorée
M’éveilla toute entière et m’annonça l’amour. »

Dans le même volume, l’élégie À ma sœur débute par ces mots :

« Que veux-tu ? Je l’aimais. Lui seul savait me plaire.
Ses traits, sa voix, ses vœux lui soumettaient mes vœux… »

Une autre pièce, qui porte encore le titre d’Attente, mais qui figure dans les Pleurs de 1833, contient ces deux vers où se trouve transformé de la façon la plus émouvante, le thème de la voix :

« Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir,
Je tressaille, j’écoute… et j’espère immobile. »

Dans maint autre poème, il est question de cette voix « tendre et voilée » de cette « voix saisissante, éternellement puissante » sur Marceline, de cette « flamme sonore. »