Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/382

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
368
POÉSIES INÉDITES DE 1860

lui-même que tu ne fasses rien du tout en ce moment. Sa nièce est très bien rétablie d’avoir suivi ce régime. Elle s’était comme toi brûlé le sang et le cerveau par excès d’étude… Ton organisation est la mienne, chère image ! et tu as bien plus appris que moi. De là vient le trouble un peu fréquent de ta santé, et mon ressentiment involontaire contre l’excès de ton amour pour le travail. Je t’aime tant, Line ! et j’ai la conviction si profonde que tu as tout en toi sans les tortures extrêmes du travail, que ce que je désire le plus au monde, c’est de te voir souvent danser, manger, dormir et courir, afin de rétablir l’harmonie du ciel et de la terre… » (28 juin 1840).

Pour la remercier de fleurs qu’Ondine lui avait adressées de Douai, Marceline écrit à sa fille cette lettre charmante : « Amour tendre de ta mère, chère cueilleuse d’herbe et de fleurs, tout est arrivé embaumé et frais. Une petite mouche douaisienne s’est envolée de la chambre, en s’échappant de la caisse, et un rémichon m’a saluée de la part de ma grand’mère. Je t’embrasse étroitement et me hâte de remettre ce peu de lignes à Jules, qui a fait avec nous le dîner le plus salé du royaume. Il est conservé pour dix ans contre la peste.

« Je t’aime, petite méchante.

« Oui ! j’ai vu M. Duhem, il me plaît. Nous avons recueilli ensemble toutes les fleurs du rempart. Figure-toi son étonnement en me trouvant une figure grosse et rouge comme un melon cuit au vin. J’étais et je suis encore affreuse. Mais je vous aime tant ! » (Lettre sans date, publiée par B. Rivière).

38. C’est là que j’ai vu Rose Dassonville (LA ROSE FLAMANDE). Voir la note sur La guirlande de Rose-Marie. (cf. Poésies de 1825, n° 17).

39. Beau fantôme de l’innocence (L’INNOCENCE).

40. Toi qui ris de nos cœurs prompts à déchirer (LAISSE NOUS PLEURER).

41. L’orage avait grondé, ma tête était brûlante (À MA SŒUR CÉCILE).