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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/383

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POÉSIES INÉDITES DE 1860

Voir la note sur la pièce Jours d’été (livre… nᵒ…) où il est question de cette sœur.

42. Un soir, l’être éclairait notre maison (À MON FILS, AVANT LE COLLÈGE).

Cette pièce a été reprise dans les Poésies de l’Enfance, 1868. Dans le troisième vers (Ton aïeul tout rêveur te prit sur tes genoux) Marceline fait allusion à son beau-père, vieux comédien qui vivait avec eux ; le père de Valmore mourut au mois d’août 1833.

La vie errante, que les Valmore étaient obligés de mener, rendit très difficile l’instruction des enfants ; grâce au docteur Pierquin de Gembloux, le dernier amant de Caroline Branchu, Hippolyte avait été reçu en 1832 au pensionnat Froussard à Grenoble.

Nous reproduirons ici quelques passages de lettres que Marceline envoya à Froussard pendant et après le voyage à Grenoble :

Paris, 8 novembre 1832.

« Je me hâte vers vous, Monsieur, autant que le permettent mes forces, et l’inflexible qui m’arrête en chemin, pendant quelques jours — je parle de la saison. — Il tombe de la neige ; mais après un peu de repos, je reprends mon voyage et je remets mon fils entre vos bras !

« Monsieur et Mme Silvain Blot, qui retournent à Lyon dans quelques jours, ont insisté avec toute la chaleur de l’amitié pour se charger d’Hippolyte, et me renvoyer à Rouen ; mais mon cœur s’est retourné à l’idée de ne pas accompagner mon enfant. C’est impossible ! J’ai besoin de vous le remettre à vous-même, Monsieur ! Vous me donnerez la force de m’en séparer ; je n’aurai ce courage qu’après avoir rempli toute ma mission.

Lyon, 26 novembre 1832.

« Au moment de quitter Lyon, où je suis arrivée silencieuse et triste, je me retourne vers vous et je vous tends les bras,