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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/387

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POÉSIES INÉDITES DE 1860

45. Vous entriez, Ondine, par cette porte étroite (ONDINE À L’ÉCOLE).

Cette poésie se retrouve dans les Poésies de l’Enfance (1868) ; elle figure aussi dans l’Album N° 3 (Bibl. de Douai), sous le titre : Ondine à l’École chez Mme Lescot-Haudebourg.

Marceline se donnait beaucoup de peine pour l’éducation de ses deux filles ; mais le caractère difficile et renfermé d’Ondine l’affligeait à l’extrême. Les lettres qu’elle adressait à son mari et à ses amies sont pleines de doléances sur sa fille aînée ; en voici quelques passages :

23 juillet 1839,

« Ne suis-je pas toujours en transe, de l’ardeur un peu ambitieuse de Lise ? Je t’assure que c’est un supplice de ne pouvoir l’arrêter un moment, sinon pour dormir : ce dont elle s’acquitte en effet fort bien ! Dieu merci ! »

2 août 1839.

« Sois sûr qu’elle aimera beaucoup un voyage à Lyon, et je n’ai pas encore la conviction douloureuse qu’elle ait de l’éloignement ou de la froideur pour nous. Je la crois seulement ambitieuse, et je sais qu’elle est fort renfermée… Je croyais pouvoir t’écrire hier ; mais j’ai été écrasée de fatigue, d’une séance solennelle chez M. Lévy, qui fermait le cours pour six semaines. On a donné les prix, fait des lectures, chanté, joué du piano. Il y avait deux cents mères et enfants. Line a eu le prix partagé entre trois pour la poésie. Comme c’était pour le Baptême du nouveau prince, cela ne m’a fait que peu de plaisir. »

12 déc. 1839.

« C’est un ange de fer que cette petite ! »

12 janv. 1840.

« Nerveuse, douce, impatiente, entière et soumise, elle m’enchaîne et m’occupe beaucoup… »