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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/388

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POÉSIES INÉDITES DE 1860
29 Mai 1839, à Caroline Branchu.

« Cette aimable fille ne fera jamais que ce qu’elle voudra, crois-moi en cela aussi… »

le 20 août 1842 (à la même).

« Je t’envoie donc ma chère fille avec sa palme à la main ; car elle a obtenu l’acacia blanc au concours de sa classe, et tu la recevras comme un ange radieux qui va demander de la santé à ton savant docteur. »

46. Où vas-tu, fille chérie (ELLE ALLAIT S’EMBARQUER ENCORE). Cette poésie a été réimprimée dans les Poésies de l’Enfance (1868).

Marceline s’était toujours opposée au voyage d’Ondine en Angleterre. Quand Péla, la fille de Mme Branchu, qui vivait à Londres, proposa à Marceline de faire soigner sa fille par le docteur Curie, chez lequel elle habitait, la poétesse jugea cette proposition insensée. Voici en quels termes elle en fit part à Ondine qui se trouvait en vacances à Douai : « Péla, toujours mélange d’hyène et de séraphin, est furieuse que tu n’ailles pas à Londres, comme elle me l’a proposé dans un grand plan pour la santé et une profession pour toi. Je ne t’en ai même pas parlé parce que, vois-tu, l’idée de me séparer de toi ressemble exactement à l’arrachement de ma tête… » (Lettre du 6 août 1840, publiée par B. Rivière).

Cependant, une année plus tard, au mois d’août 1841, Ondine partit pour Londres, où elle passa trois mois. Voici une invitation que Marceline envoya à Sainte-Beuve, pour qu’il rendît visite à sa fille avant le départ :

« Improptu

« Si vous étiez toujours notre ange
Et sans qu’un tel vol vous dérange,
Léger, vous viendriez demain,
À votre jeune sœur serrer un peu la main.