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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/393

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POÉSIES INÉDITES DE 1860

POÉSIES INÉDITES DE 1860 que nous nous voyons en dedans… Notre existence physique et morale est tellement remplie de phénomènes, que je ne vous dis rien de ceux qui entourent ma vie : Je suis la prière qui passe Sur la terre où rien n’est à moi…. 379 Voilà la rêverie qui me reprend. Elle est en contraste douloureux avec l’activité que demande ma situation ; mais quand j’appuie ma pensée, alors je ne peux plus agir que par un effort qui me fait souffrir infiniment. J’ai toujours été ainsi. Cette lutte fait que je suis plus gaie que gaie, et aussi plus triste que triste…, (Lettre du 11 mars 1857, publiée par H. Valmore). 50. Une femme pleurait des pleurs d’une autre femme (DEUX MÈRES. A Caroline Branchu). Voir la note 46 pour la poésie intitulée : Elle allait s’embar- quer encore. On notera que l’invocation déjà citée de l’Album n° 3 ("Dieu, guidez-moi vers mon enfant Boulogne, au bord de la mer) sert de refrain aus deux dernières strophes de 8 vers de ce poème, qui fut aussi écrit " à Boulogne, au bord de la mer,. 117 51. Epouse aujourd’hui fortunée (LA FIANCÉE DU VEUF). Ondine épousa le 16 janvier 1851 Jacques Langlais, avocat, journaliste et député de la Sarthe. Il était veuf et père de deux enfants. Ondine avait conservé ses fonctions de dame inspectrice des instituts de demoiselles dans le département de la Seine. Elle avait obtenu ce poste en 1848, grâce à l’appui d’Armand Marrast. Elle prenait sa tâche très au sérieux ; les rapports qu’elle rédigeait témoignent de l’intérêt qu’elle prenait aux questions pédagogiques. Elle continuait aussi d’écrire : ses poésies et ses traductions de poètes anglais et latins faisaient l’admi- ration de sa mère. Sa santé, très affaiblie par ses multiples occupations et par la naissance d’une fille qu’elle s’obstinait à allaiter elle-même, l’obligea à s’aliter. Malgré les soins que