Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/407

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
393
POÉSIES INÉDITES DE 1860

POÉSIES INÉDITES DE 1860 393 1826), voulait me faire un rôle de princesse déguisée quand j’étais à Feydeau, parce que M. Grétry disait que j’avais l’air d’une petite détrônée. Je ne me souviens pas d’avoir régné nulle part ; je n’ai senti ni mon sceptre, ni ma couronne. 17 87. Que vous soyez pour tous la charité qui pleure (A MADAME ***) 88. O fille de Molière ! ô voix de son génie (A MADE- MOISELLE MARS). "Belle ombre ! viens planer sur nos fronts pleins de larmes ; D’un seul mot reconnu fais-y crouler les charmes ; Et juge alors, délice et regret de nos yeux, Du ciel et de la terre où l’on t’aime le mieux., Mademoiselle Mars, l’amie fidèle et dévouée de Marce- line mourut au mois de mars 1847. Un premier jet de cette pièce, que nous avons eu entre les mains, se termine par une troisième strophe, dont voici le texte : Le 7 avril 1847, Marceline mandait de Paris à son frère Félix : "A peine avais-je été frappée de la perte foudroyante de Monsieur Martin du Nord, que je suis saisie de douleur par celle de Mademoiselle Mars, cette bien-aimée de toute ma vie. Je l’adorais dans son génie et dans sa grâce inimitable. Je l’aimais profondément comme amie fidèle, que nos infortunes n’ont jamais refroidie. Au milieu de sa fatale maladie, elle était encore agitée du désir de placer mon cher Valmore à Paris. Mon bon Félix, je t’en prie, dis une prière pour cette femme, presque divine. Si tu savais quelle part profonde elle a pris à mon malheur de mère, tu l’aimerais comme on aime un ange ; et c’est comme tel que je la pleure. Je suis donc une femme bien désolée, mon pauvre ami. (Lettre conservée à la Bibliothèque de Douai). 89. Quand vous m’avez écrit tout ce que femme ou mère (LE SOLEIL LOINTAIN. A Madame Marie d’Agoult).