Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/148

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��rais, des citoyens, des hommes libres; et jioiis pensons qu'aucune de ces qualités n'est incompa- tible avec le faible encouragement que la nation pourrait donner à quelques chaires fondées pour ces deux langues , dont les professeurs pourraient n'être point à charge à l'état. On s'accoutumer^ difficilement à regarder la langue latine comme aussi inutile que le prétend ivl. Rivière. Indépen- damment des vieux modèles dont nous n'osons plus parler, il faut considérer que la langue la- tine , devenue depuis quatre siècles la langue savante de l'Europe , a produit, presque jusqu'au moment actuel , un grand nombre d'ouvrages utiles, dont il serait fâcheux que 1^ connaissance restât concentrée entre un petit nombre de lec- teurs ; et c'est ce qui arriverait peut-être si l'étude de cette langue, bannie tout-à-fait de l'enseigne- ment public, était en quelque sorte désavouée par la nation. Nous aurions bien aussi quelque petit mot à dire en faveur du grec ; majs la manière dont l'auteur traite M. l'abbé Augcr, nous ferme la bouche , et prévient de notre part toute témé- rite (*).

��(i) On peut rcjirorlicr à M. Rivit'>re, dont les intentions très- pures seront j)eut-c'fre calonuiires, de n'avoir pas supposé cette même pureté dans les intentions d'autrui. Tous ceux qui connaissent M. l'abbé Augir, savent qu'il est impossible de pousser plus loin le désintéressement. Il a pu se tromper, et s'est ^trompé en effet, en donnant à l'étude des langues grecque et latine un trop grand rôle

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