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rique ». Sa haute mission l’inspirant, il trouva bientôt le vrai.

Comment cette musique historique devait-elle être faite pour arriver à son but ? D’une autre façon assurément qu’une musique non historique. Mais en quoi consistait la différence ? En cela, sans doute, que la « musique historique » se distingue de la musique ordinaire, comme le costume du vieux temps diffère du costume actuel. Et puisqu’on imitait le costume de telle ou telle époque, le plus sage n’était-il pas d’en emprunter également la musique ? Malheureusement, cela n’était pas aussi facile, car ces époques si remarquables par le costume étaient trop barbares pour avoir des opéras : on ne pouvait donc pas leur emprunter une langue générale de l’opéra.

En revanche, on chantait alors dans les églises ; et, effectivement ces chants sacrés, quand aujourd’hui on les écoute, présentent quelque chose d’original qui vous surprend. Très-bien ! En avant donc les chants d’église ! La religion va émigrer au théâtre ! C’est ainsi que l’immixtion des costumes historiques dans la musique devint dans l’opéra une vertu religieuse et chrétienne. On avait com-