Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/110

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Dès qu’ils furent installés dans la charmille :

« Oh ! décidément, reprit-il, cette aventure est par trop plaisante !

— Quelle aventure ? de quoi s’agit-il ?

— Ah ! mon oncle, mon pauvre oncle ! »

Et il se mit à rire de plus belle.

« De grâce, expliquez-vous, lui dit Mme Véretz.

— Eh ! oui… « Honteux comme un renard qu’une poule aurait pris !… » Je sais mon La Fontaine aussi bien que lui.

— Qui est la poule ? demanda-t-elle.

— Imaginez-vous qu’il est éperdument, follement amoureux d’Hortense. »

Mme Véretz bondit.

« Vous me faites un conte à dormir debout ! s’écria-t-elle.

— Écoutez plutôt, écoutez, s’il vous plaît. »

Et là-dessus il lut à haute voix les deux lettres, en s’interrompant par intervalles pour donner un libre cours à sa gaieté.

Le premier mouvement de Mme Véretz fut de rire aussi, le second d’écouter avec une religieuse attention, le troisième de prendre des mains d’Horace les lettres qu’il venait de lire et d’en vérifier les passages les plus intéressants. Il est bon de n’en croire que ses yeux.