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CHAPITRE XXIV

INDUSTRIE ET COMMERCE.


Le point de départ de toute industrie de l’homme, c’est un besoin de la vie ; son premier élément, c’est un produit naturel et local. L’importance du besoin, la proportion et la qualité du produit déterminent la valeur de cette industrie, et en même temps la valeur du commerce qui n’est que la répartition, par l’échange, du produit selon le besoin. À ce double point de vue, la première industrie, le vrai commerce de la contrée qui nous occupe, c’est le grain avec lequel on fait le pain. Dourdan, comme entrepôt, comme marché de grains, vient de nous fournir un chapitre ; nous ne reviendrons plus sur ce sujet.

Parmi les autres industries vraiment locales qui nous apparaissent à Dourdan dès le principe, il en est quelques-unes que nous avons eu occasion de citer, mais qui, malheureusement, n’ont pas d’histoire. Les potiers sont ceux de ces anciens artisans dont les produits se sont le mieux conservés, et se retrouvent à l’état de débris dans la terre d’où ils sont sortis. Nous avons dit ailleurs[1] le grand nombre de fours qui, à l’époque romaine, existaient à Dourdan, et nous avons décrit quelques-unes des poteries découvertes au milieu ou aux environs de ces fours. L’argile « plastique, » cette première couche du terrain tertiaire, ce sédiment qui s’est déposé et moulé dans les ondulations de la vaste assise

  1. Voir chapitre Ier.