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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/349

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nous rendre attentifs. Voulez-vous un autre moyen, pour vous tirer de votre engourdissement ? En voici un : souvent nous avons fait notre prière, et nous n’avons pas entendu un seul des mots que nous avons prononcés, et nous nous en allons ; pensons à cela, et, tout de suite, reprenons notre prière. Et si la même distraction nous arrive deux fois, trois fois, quatre fois, reprenons autant de fois notre prière, et ne nous retirons pas avant de l’avoir dite tout entière d’un esprit bien attentif. Quand le démon comprendra que nous ne voulons pas nous retirer avant de l’avoir dite avec soin, avec un esprit constamment en éveil, il cessera de nous assaillir, puisqu’il verra que ces attaques ne servent qu’à nous forcer de recommencer souvent la même prière. Nous recevons tous les jours, mes bien-aimés, de nombreuses blessures, des gens de notre maison, des étrangers, sur la place, chez nous ; de la part des hommes publics, de la part des particuliers ; des voisins, des amis ; à toutes ces blessures, appliquons les remèdes qui leur sont propres, la prière. Car Dieu, si nous le prions d’un esprit vigilant, d’une âme embrasée, d’un cœur ardent, peut nous accorder notre pardon, la rémission de toutes nos fautes. Puissions-nous l’obtenir tous, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Traduit par M. PORTELETTE.