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Flamands, Wallons, en secouant les fers
Dont les chargeait le Temps aux mains ridées,
Ont su traduire en langages divers
Les mêmes lois et les mêmes idées :
Sur la liste des nations
Un nom de plus se grave et brille.
Soyons unis !… etc.

Pour agrandir quelques vastes États,
Si contre nous l’on brûlait une amorce,
Flamands, Wallons, nous serions tous soldats
Au cri sacré : L’union fait la force !
Qui de nous craindrait les canons ?
Dans les cieux la liberté brille !
Soyons unis !… Flamands, Wallons,
Ce ne sont là que des prénoms ;
Belge est notre nom de famille,
De famille !


LES PETITS AIRS
et les petites chansons


Musique de l’auteur


P ar la chanson notre enfance est bercée :
Dans notre cœur elle incruste ses vers ;
La mélodie en charme la pensée,
Et la chanson doit tout aux petits airs.
Ainsi que l’aigle on voit les hirondelles
Franchir aussi les vastes horizons !
Les petits airs, sur leurs petites ailes,
Portent bien loin les petites chansons (Bis.)

Muse du peuple à sa voix apparue,
La chanson passe : elle parle tout haut !
Dans le salon, la mansarde ou la rue,
Franche d’allure, elle arrive bientôt.
Le cabaret redit ses ritournelles :
Chacun écoute et reçoit ses leçons.
Les petits airs, sur leurs petites ailes,
Portent partout les petites chansons.

Un vieux soldat, en inclinant la tête,
Vient appuyé sur le bras de son fils ;
Un enfant chante, et le vieillard s’arrête :
C’est un refrain qu’il a connu jadis !