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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/102

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

souvenue du trouble où t’avait plongé l’histoire de la bague qu’elle porte au doigt, et des regards que depuis ce jour tu jetais sur elle et sur moi, alternativement ; par elle, j’avais su que tu l’avais interrogée sur sa petite enfance, et je me suis demandé…

Ses yeux rougis se levèrent et rencontrèrent le visage pâle et contracté de Varenne. Leur interrogation fut insupportable au père. Il se leva, posa doucement les mains sur les yeux angoissés qui fouillaient sa conscience et, appuyant contre lui la tête de sa fille, il murmura :

— Tais-toi, Marguerite, tais-toi, ma pauvre petite !

Elle se dressa d’un bond :

— C’est donc vrai !

Il l’étreignit sans répondre et, tandis qu’elle. pleurait contre son cœur, il étouffa le sanglot. qui lui montait à la gorge.

— Eh ! le sais-je moi-même, ma petite fille ! Ces choses ne sont pas de ton âge ! Pardonne-moi. Je suis bien malheureux aussi, va, depuis ce départ.